– 1915-2008. – m.l. de documents textuels. – 7 volumes – 4 CD
Notice biographique / histoire administrative :
Fondée dans les années 1980 par Christian Denis, la corporation des Amis du Moulin de Grondines a pour mission de valoriser le patrimoine bâti de la municipalité de Deschambault-Grondines, plus précisément le moulin à vent. Partage d’enquêtes, d’ouvrages et de documentations sur l’édifice, le but de l’association est de promouvoir ce bijou du temps de la Nouvelle-France.
Portée et contenu :
Le moulin de Grondines
Le moulin à vent de Grondines est une tour cylindrique de trois étages en maçonnerie de pierre, recouverte d’un crépi blanchi et coiffée d’une toiture conique de bardeaux de bois. Il est situé au 535, chemin des Ancêtres. Construit en 1674 par le meunier Pierre Mercereau, alors que la seigneurie de Grondines appartient aux Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec. Le moulin serait le plus ancien au Québec. Il a eu une double vocation : moulin à farine et station de signaux sur la voie maritime du Saint-Laurent. Important de savoir que l’emplacement sur lequel a été érigé le moulin-tour a jadis servi de lieu d’échange et de transit aux Amérindiens et constitue un important site fossilifère. L’endroit est toujours resté dans le domaine public et n’a pratiquement jamais subi de transformation depuis le moment où les premières terres ont été concédées en 1671.
Immeuble patrimonial depuis 1984, le moulin à vent de Grondines présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Il évoque le régime seigneurial en Nouvelle-France, au sein duquel le moulin occupait une place fondamentale, stimulant le développement socioéconomique de la colonie. En 1686, le Conseil souverain impose, en effet, aux seigneurs de construire un moulin à farine pour leurs censitaires, qui doivent y faire moudre leur grain et payer en retour un droit de mouture, nommé droit de banalité. Pour cette raison, un moulin à farine tel que le moulin de Grondines est dit « moulin banal ». Ce bien permet ainsi de comprendre et d’expliquer un aspect du mode de vie de l’époque et l’importance socioéconomique du moulin banal au sein des seigneuries.
Par ailleurs, le moulin à vent de Grondines témoigne également des changements d’usage subis par les moulins à vent situés le long du fleuve Saint-Laurent, qui entraînent parfois leur transformation complète. Dans le cas du moulin à vent de Grondines, l’ajout de lambris à l’intérieur et la disparition des mécanismes découlent de ce changement de vocation. En 1912, il est vendu par son propriétaire, William Price, au gouvernement fédéral, qui le transforme en phare pour la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. À travers cette conversion, le moulin à vent de Grondines demeure un repère visuel et un élément important du paysage de cette partie du corridor fluvial. Cette vocation perdure jusqu’en 1972, moment où le gouvernement cède le moulin à la municipalité de Grondines, qui en restaure l’extérieur à l’occasion de son tricentenaire.
Le moulin présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur technologique. Bien que privé de ses mécanismes d’origine, il témoigne d’une technologie préindustrielle utilisée au cours du Régime français et au début du Régime anglais, où la force motrice du vent sert à actionner les ailes, qui transmettent le mouvement de rotation aux mécanismes pour produire la farine. Le moulin à vent de Grondines, à l’instar de plusieurs autres érigés entre le XVIIe et le XIXe siècle dans la vallée du Saint-Laurent, est implanté aux abords du fleuve Saint-Laurent, dans une région au relief plat, afin de tirer profit des vents dominants.
Il fait partie de l’Association des Moulins du Québec.
L’importance du fonds
Les documents compris dans le fonds sont principalement des ouvrages (livres et publications) et quatre CD sur l’administration, le tourisme, les demandes de subventions, l’historique et les artefacts du moulin. Les ouvrages traitent principalement des rapports journaliers concernant les services des signaux (les navires observés, la hauteur de l’eau et de la température), des décès et mariages dans la paroisse de Grondines, d’une enquête ethnologique (recherche documentaire et iconographique) sur le moulin, ainsi qu’une série d’entrevues avec les gardiens du phare, Maurice Côté et Ovila Paquette en 1994.
En bref, le fonds des Amis du moulin de Grondines donne une foule d’informations sur ce bijou du patrimoine du régime seigneurial, technologique et maritime.
Historique de conservation :
- Un premier versement eut lieu le 25 septembre 2006 par Madame Pierrette Sauvageau de la Corporation des Amis du moulin de Grondines
- Un deuxième versement fut fait le 7 mai 2018 par Christian Denis, président des Amis du Moulin de Grondines.
- Aucune numérisation.
- Inventaires sommaires (2 doc.) des versements.